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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 17:06

 

 

 

F.Jaffuel-NB.JPGssccpicpussacrescoeurs12

 

      ( 25-05-1874  +  03-05-1939 )


 

Le R.P Félix JAFFUEL était né dans une très chrétienne famille de la Lozère au hameau du Crouzet, paroisse de St Sauveur de Ginestoux, non loin du fameux Châteauneuf de Randon, célèbre par la mort de Duguesclin. Il fit ses humanités à notre école apostolique de Sarzeau et partit, simple postulant, pour le Chili en 1892. Il prit l’habit le 10 juin 1892 au noviciat de Los Perales – là où il avait rêvé d’aller finir ses jours au milieu des novices et étudiants de sa chère Province d’Amérique. Il fit profession à Valparaiso le 17 février 1894 et fut presque aussitôt enrôlé dans le corps professoral du collège de Santiago. Son esprit vif et pénétrant lui permettait d’aborder les matières les plus diverses. Dans sa longue carrière de professeur, il a tour à tour enseigné l’Histoire naturelle, l’Histoire générale, l’Algèbre, la Géométrie, la Physique, la Cosmographie, la Philosophie, l’Histoire de la Littérature. Au « cours des Lois » de Valparaiso, il n’hésita pas à se charger, durant plusieurs années, des classes de Philosophie du Droit, d’Histoire générale du Droit et du Droit Canon. Devenu, en 1912, Directeur du Cours des Ingénieurs et des Architectes, il alla bien simplement s’asseoir sur les bancs des élèves pour y approfondir avec eux les mathématiques supérieures.

 

C’était l’homme universel, prêt à tout apprendre et tout entreprendre pour l’honneur de l’Institut, le bon renom de nos collèges et le profit de ses élèves. Entre autres branches de l’enseignement, celles qui traitent de l’Histoire naturelle paraissent avoir eu sa préférence. Dès l’école apostolique, il se distingue par son amour de la botanique ; il y joignit plus tard la zoologie et l’entomologie.

 

Au Chili, de concert avec les Pères Nathanaël Costes, Anastase Pirion et Rémi Bros, il avait réussi à former de magnifiques collections d’Histoire naturelle qui malheureusement furent anéanties dans l'incendie qui détruisit le collège de Santiago, le 7 janvier 1920.    Il était alors supérieur de ce collège. Il est fort probable que cette catastrophe eut un fâcheux retentissement sur son état de santé. Mais son énergie de montagnard lozérien le tint debout, supérieur à l’épreuve. Il est vrai que c’était un homme de foi, et qu’il avait confiance dans l’attachement de ses élèves et de leurs familles. Il ne se trompait pas. Grâce au dévouement de ses professeurs qui ne faisaient qu’un avec lui, des ruines fumantes surgit aussitôt un nouveau collège plus grand, plus solide, plus beau et encore plus fréquenté que ne l’avait été l’ancien.

 

Quant aux collections d’Histoire naturelle, elles se refirent promptement, et le musée du nouveau collège ne tardera pas à l’emporter sur l’ancien. Le P. Félix y a travaillé tant qu’il a pu. Le but de ses promenades, de ses excursions qui l’amenaient parfois jusqu’à 5.500 mètres d’altitude, c’était la recherche de plantes, d’animaux ou d’insectes rares et inconnus. Lorsque, par bonheur, il lui arrivait d’en découvrir quelqu’un, aussitôt il s’agenouillait, joignait les mains et disait merci à Dieu.

 

La « Revista Chilena de Historia Natural » qui le comptait au nombre de ses collaborateurs, a publié en 1936 une longue notice sur sa contribution aux recherches scientifiques chiliennes. Son nom était connu au-delà des Andes. Huit jours avant sa mort, lui arrivait à Valparaiso son diplôme de membre correspondant de l’Institut des Sciences, Lettres et Arts de Campinas, Etat de Sao Paulo (Brésil).

 

Outre les articles d’Histoire naturelle publiés dans la Revue Chilienne, le P. Félix avait composé, pour l’utilité de ses élèves, des manuels de Géographie, d’Histoire et de Zoologie qui ont été imprimés, et en outre des manuels d’Anatomie et de Physiologie qui sont restés manuscrits.

 

Par ailleurs, comme il s’intéressait beaucoup à l’Ile de Pâques ou Rapanui, dont la mission fut fondée en 1864 par le frère Eugène Eyraud, envoyé par le Provincial de Valparaiso – il a sauvé, peut-on dire, la notice que le R.P. Hipollyte Roussel avait composée sur cette île et que nous avons publiée dans nos «Annales » en février 1926. Il a publié également le Lexique de la langue Rapanui, d’après le P. Roussel, avec traduction française et espagnole ; il s’apprêtait même à la rééditer en y ajoutant une traduction anglaise. Durant son séjour à la Maison-mère, il avait mis au point une traduction française interlinéaire du catéchisme Rapanui composé par le P. Roussel ; et enfin, au moment où il bouclait sa valise pour se rendre à Montgeron, il nous remettait la traduction espagnole de la notice de ce même Père sur cette île mystérieuse.

 

Ce fut jusqu’à la fin un travailleur méthodique et persévérant. Le P. Félix n’a pas pu faire tout ce qu’il aurait voulu, car sa santé fut presque toujours délicate et lui imposa des ménagements. Malgré cela, il a rempli successivement les charges de prieur, de supérieur de collège de Santiago et de Valparaiso, de vice-provincial et de Provincial de l’Amérique du Sud : cette dernière charge durant quinze ans, de 1923 à octobre 1938.

 

 


 

Argemone hunnemanni jaffueli (Papaveraceae)

(ARGEMONE HUNNEMANNI JAFFUELI)

 

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  • : Le blog sur la famille JAFFUEL du Crouzet Chaffol. ( Auteur: Pierre COMTE ).
  • : HISTORIQUE DE LA FAMILLE JAFFUEL DU CROUZET-CHAFFOL (commune de SAINT SAUVEUR DE GINESTOUX - LOZERE). RECHERCHE DOCUMENTAIRE SUR LA VIE ET L'ŒUVRE DE MON GRAND-ONCLE, le R.P Félix JAFFUEL SSCC(1874 - 1939), AUGMENTÉE DE PHOTOS ET DES ARTICLES QU'IL A PUBLIES AU SUJET DE SES COLLECTIONS.
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